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100 jours de Trump, entre turbulences et incertitudes économiques

Droits de douane et mesures de politique intérieure, comment le Président américain a retourné les marchés

Après une série de turbulences économiques, les marchés financiers montrent enfin des signes de reprise depuis quelques jours, mais celle-ci reste fragile. Les tensions entre les États-Unis et la Chine semblent se modérer, mais l’espoir d’un accord reste fragile. Alors que l’économie mondiale tente de reprendre son souffle, nous atteignons un moment marquant : les 100 premiers jours de la présidence de Donald Trump. Ce moment charnière s'accompagne d'un contexte international où les alliances sont réévaluées, et où la vision unilatérale de Trump a modifié des équilibres globaux.

Retour sur les 100 premiers jours du 45e président des États-Unis, qui ont été marqués par des décisions controversées et des politiques audacieuses, tant sur le plan intérieur qu'international.


Une politique intérieure sous haute tension


Les 100 premiers jours du président Donald Trump ont été marqués par une série de décisions radicales qui ont profondément bouleversé le paysage politique et social des États-Unis. Sous le slogan "America First", l’administration a mis en œuvre des politiques qui ont ébranlé les alliances traditionnelles, restreint les droits civiques et mis en péril les institutions démocratiques.​

L'un des aspects les plus polémiques de son mandat jusqu'à présent est sa politique d'immigration, symbolisée par le décret interdisant l'entrée sur le territoire de ressortissants en provenance de plusieurs pays. Cette mesure a été perçue comme une atteinte aux valeurs fondamentales d'égalité et de liberté des États-Unis et a provoqué des manifestations à travers le pays. Les avocats des droits civiques ont rapidement réagi, contestant cette politique en justice et dénonçant ce qu'ils appelaient une violation des droits constitutionnels des individus.

Son administration a également entrepris une attaque frontale contre certaines institutions démocratiques américaines, en particulier dans le domaine de l'éducation et de la justice. Le président a lancé des critiques virulentes contre des médias, les accusant de propager de fausses informations, et a pris des mesures pour affaiblir l'indépendance des institutions telles que la justice et l'enseignement supérieur. Plus de 400 présidents d'universités ont dénoncé ces ingérences, estimant que les tentatives de réduire les financements fédéraux devaient être interprétées comme une volonté d'imposer une forme de contrôle politique sur l'éducation, ce qui a créé une atmosphère de méfiance et de division au sein même de la société américaine.


Des relations internationales fragilisées


Dès son premier jour en fonction, Donald Trump a signé un décret ordonnant le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, marquant ainsi un désengagement majeur des engagements internationaux en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Cette décision a été perçue comme un affaiblissement de la position des États-Unis sur la scène mondiale et a suscité des critiques de la part des défenseurs de l’environnement et de nombreux leaders internationaux.

Trump a également poussé son agenda économique en mettant en œuvre une série de tarifs douaniers. Le 2 avril, pour ce qu'il a labellisé le "Liberation Day", il a annoncé des droits de douane supplémentaires, provoquant des tensions, notamment avec la Chine, mais aussi avec un grand nombre d’alliés commerciaux, tels que le Canada et le Mexique.

Sous Trump, les États-Unis ont remis en question leurs alliances traditionnelles. Le retrait de l'aide étrangère, la mise en doute de la pertinence de l'OTAN et des déclarations telles que l'annexion du Groenland ont créé des fissures dans la diplomatie internationale. Si ces politiques ont provoqué des inquiétudes en Europe et ailleurs, certains pays ont choisi de renforcer leurs liens avec la Chine, perçue comme une alternative plus stable face à l’imprévisibilité américaine.

72% des Américains estiment que ses politiques économiques risquent d’entrainer une récession, un sentiment amplifié par la dégringolade des marchés boursiers et une économie qui peine à décoller. Son taux d’approbation a chuté à 39%, un des plus bas de l’histoire présidentielle américaine. Cette désaffection est alimentée par cette hausse des tarifs douaniers, qui a refroidi les marchés et exacerbé l’incertitude économique. Le mois d’avril a vu une des pires performances des marchés boursiers depuis 1932.

Les sondages révèlent un fossé grandissant entre les Républicains, qui soutiennent massivement Trump, et les Démocrates, qui rejettent fermement ses politiques. Parmi les indépendants, le soutien à Trump est en chute libre, atteignant un taux de 31%. Cette polarisation des opinions reflète une fracture politique profonde qui semble marquer l’ensemble du mandat.


Trump et Xi, le grand écart diplomatique


La relation entre les États-Unis et la Chine est entrée dans une phase de tensions exacerbées, marquée par des déclarations contradictoires et des accusations mutuelles. Le président Donald Trump a affirmé avoir récemment échangé par téléphone avec son homologue chinois Xi Jinping, évoquant des négociations en cours sur les tarifs douaniers. Cependant, le ministère chinois des Affaires étrangères a formellement démenti ces affirmations ce lundi 28 avril, précisant qu'aucune communication ou consultation n'a eu lieu entre les deux dirigeants ou leurs administrations sur cette question.

Bien que certains signes de détente aient été observés, comme l'exemption de certains produits américains de droits de douane par la Chine, la situation reste fragile. Les autorités chinoises ont indiqué qu'elles pourraient se passer des importations agricoles et énergétiques américaines, soulignant leur capacité à atteindre leurs objectifs de croissance sans ces échanges . Néanmoins, l'absence de dialogues formels et la persistance des mesures protectionnistes maintiennent un climat d'incertitude qui pèse sur les perspectives économiques mondiales.​

Les marchés financiers restent vigilants, scrutant toute évolution dans cette relation complexe. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux déclarations officielles et aux actions concrètes des deux pays, cherchant des indices sur une éventuelle désescalade ou, au contraire, sur une intensification des tensions commerciales.


Calendrier économique de la semaine

La semaine s'annonce particulièrement chargée en indicateurs économiques, avec des publications clés qui pourraient orienter les attentes des marchés. Mercredi et vendredi seront les journées les plus marquantes, avec des données importantes sur le PIB, l'inflation et l'emploi à travers plusieurs grandes économies. Le calendrier complet :

Mardi 29 avril 2025

  • Discours de Ramsden, membre du MPC de la BoE (GBP)
  • Climat des affaires en Zone Euro (EUR)

Mercredi 30 avril 2025

  • PIB France (EUR)
  • IPC France (EUR)
  • Taux de chômage Allemagne (EUR)
  • PIB Allemagne (EUR)
  • IPC Allemagne (EUR)
  • PIB Zone EUR (EUR)
  • PIB Italie (EUR)
  • PIB USA (USD)
  • PIB Canada (CAD)

Jeudi 1 mai 2025

  • PMI Manufacturier au Royaume-Uni (GBP)
  • Inscriptions hebdomadaires au chômage USA (USD)

Vendredi 2 mai 2025

  • Bulletin économique de la BCE (EUR)
  • IPC Zone euro (EUR)
  • PMI manufacturier France (EUR)
  • PMI manufacturier Allemagne (EUR)
  • Salaire horaire moyen USA (USD)
  • Taux de chômage USA (USD)
  • Créations d’emplois non agricoles aux USA (USD)

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